Agneau de Dieu – Seh HaElohim

Seh Ha Elohim ha-nôse hathat ha-ôlam

L’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, avant d’être agneau, était Berger ! « Le Berger qui s’est fait Agneau »[1] est l’image du  Sauveur du monde, cet agneau qui trouve sa source dans l’Évangile de Jean. C’est une citation de Jean Baptiste : « hinneh seh (l’agneau) ha-elohim ha-nôse (qui soulève et qui porte) hathat ha-ôlam : «Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jean1:29). 

L’agneau est pour nous, croyants messianiques, la preuve que le Fils de Dieu, a voulu – pour nous sauver – s’incarner en tant qu’homme avec une nature bien humaine, car celle-ci est tout aussi importante que Sa Divinité.

Il n’était pas concevable que Dieu descende de son ciel de Gloire en tant que Dieu pour nous racheter de nos péchés sans qu’il n’y ait de sa part un vrai sacrifice qui lui coûte quelque chose dans ses entrailles de Père. C’est Elohim Lui-même qui l’a voulu ainsi afin de nous convaincre de l’Amour qu’Il nous porte jusque dans l’éternité. Pour que cela Lui coûte quelque chose, il devait en quelque sorte mettre à l’écart pour un temps, son caractère divin, du moins celui de son Fils pour monter et descendre des cieux “Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu? Qui a recueilli le vent dans ses mains? Qui a serré les eaux dans son vêtement? Qui a fait paraître les extrémités de la terre? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu?”(Proverbes 30:4).

Les sacrifices des agneaux ont joué un rôle capital dans la vie des hébreux. Lorsque Jean-Baptiste fait référence à Yeshoua (Jésus) comme «l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean 1:29), les Juifs qui l’ont entendu ont peut-être tout de suite pensé à l’un des innombrables sacrifices importants.

Ces juifs connaissaient bien le verbe[2] nasa qui signifie soulever et porter. Nasapanim, c’est relever la face du pécheur pour lui accorder ce qu’il demande. Dans Genèse 18 : 24 ; 26 : nasa signifie porter, supporter, et par la suite pardonner.

Dans Genèse 50 :17 : nasa signifie encore pardonner, remettre, supporter pour excuser. Dans Exode 28 : 38 Aharôn porte nasa, la responsabilité et éventuellement la faute, hébreu awôn, des dons consacrés par les enfants d’Israël. Dans Exode 34 : 6 l’Eternel garde, nôtzer sa grâce à des milliers, Il porte, et donc il remet, il pardonne, nôse, le crime, la faute, le mal commis, awônpeschahathaah.

Dans Lévitique 5 : 1 L’âme qui aura commis une faute, et qui portera sa faute, la responsabilité de sa faute, nasa awôn.

Le bouc émissaire dans Lévitique 16 : 22, le bouc qui porte sur lui toutes leurs fautes est aussi selon cette image du sacrifice de substitution. Quand Jean Baptiste immerge les personnes qui se repentent dans les eaux du Jourdain, le texte prophétique auquel il fait allusion ici, est évidemment Isaïe 53 : Nos maladies, c’est lui qui les a portées, toujours le verbe hébreu nasa… Comme un agneau, seh, conduit à l’abattoir… Isaïe 53, 12 : Parce que (littéralement : à la place de ce qu’) il a livré à la mort son âme, et lui, la faute d’un grand nombre, il l’a portée, hethe rabbim nasa.

L’agneau de Dieu s’est donné. Il a sacrifié sa vie pour nous pardonner.

Pour les hébreux, l’agneau était l’animal par excellence destiné au sacrifice d’expiation des péchés « Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit: mon père! Et il répondit: me voici, mon fils! Isaac reprit: voici le feu et le bois; mais où est l’agneau pour l’holocauste? » (Genèse 22:7)

L’agneau se dit seh ou sey שה ou שי  et ce terme vient probablement de שאהsha’ah  une racine primaire du sens de réduire (en ruines), dévaster, ravager, gronder (les eaux). Seh est donné à travers l’idée d’être emmené pour paître : un agneau, un menu bétail, une brebis, un élément d’un troupeau, un mouton, une chèvre. Yeshoua HaMashiah (Jésus Christ) est « l’agneau de Dieu » qui a été sacrifié lors de la crucifixion et qui enlève les péchés du monde par sa mort et sa résurrection.

Dans les analogies de la foi, le Seigneur est assimilé aussi à un boulanger qui a fait de nous des pains destinés à donner la vie à notre prochain. De boulanger qu’Il était, Il s’est devenu Lui-même le “Pain de vie” destiné à être consommé par les hommes. (Jean 6:22-71)

Dans d’autres images on peut voir que Yeshoua avait une autorité dans les Cieux et une autorité sur la terre. Il les a remis au Père afin que, par son sacrifice, par sa faiblesse, Il pût en sauver plusieurs. Dans toute la vie terrestre de Yeshoua lors de son incarnation, tout ce qu’Il possédait, Il s’en est défait afin de les donner par amour aux hommes. La tunique cédée aux romains à la croix, représentait son identité juive.

Du sang sur le bois

Pour que les “romains”, c’est-à-dire les nations païennes, puissent hériter des promesses d’Israël, Il aura fallu que Yeshoua accepte le jugement d’apostasie « Lama Azavtani » (lire le Psaume 22 dans un contexte messianique “Pourquoi m’as tu apostasié”).

Pour bien comprendre[3] qui était le Messie et ce qu’il faisait, nous devons comprendre ce qu’est le « sacrifice de culpabilité » (Esaïe 53:10). En fait, tout le système sacrificiel établi par Dieu dans l’ensemble de la Torah annonçait la venue de Yeshoua HaMashiah, qui est le sacrifice parfait de Dieu qui permettrait l’expiation pour les péchés de Son peuple (Romains 8:3; Hébreux 10).

A Pessah, la première pensée juive devait être le sacrifice de l’agneau pascal, cet agneau d’où on a pris le sang pour enduire les linteaux et montants des portes du peuple en Egypte (Exode 12:11-13) est une image de l’œuvre expiatoire du Messie sur la croix. Ceux pour qui il est mort sont couverts par son sang, nous protégeant de l’ange de la mort (spirituelle).

Un autre sacrifice important impliquant des agneaux a été le sacrifice quotidien au temple de Jérusalem. Chaque matin et chaque soir, un agneau a été sacrifié dans le temple pour les péchés du peuple (Exode 29:38-42). Ces sacrifices quotidiens, comme tous les autres, étaient des moyens de conduire les gens vers le sacrifice parfait de Christ sur la croix. En fait, le moment de la mort de Jésus sur la croix correspond au temps de l’offrande du soir qui a été faite dans le temple. Les Juifs à cette époque, avaient également été familiarisés avec les prophètes de l’Ancien Testament comme Jérémie et Isaïe, qui ont prédit la venue de Celui qui seraient portées « comme un agneau que l’on mène à la boucherie (tabach : massacre) » (Jérémie 11:19; Esaïe 53:7) et dont les souffrances et les sacrifices permettrait le rachat d’Israël. Bien sûr, cette personne n’était autre que Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu. »

Le salaire du péché c’est la mort

Le salaire du péché c’est la mort (Romains 6:23) et que notre péché nous sépare de Dieu. Nous savons aussi que la Bible nous enseigne que nous sommes tous pécheurs et aucun de nous n’est juste devant Dieu (Romains 3:23). En raison de notre péché, nous sommes séparés de Dieu, et nous sommes coupables devant lui. Par conséquent, le seul espoir que nous pouvons avoir est de savoir s’il fournit un moyen pour nous d’être réconcilié avec lui-même, et c’est ce qu’il a fait en envoyant son Fils Jésus-Christ pour mourir sur la croix. Christ est mort pour faire l’expiation pour nos péché et de payer la rançon des péchés de tous ceux qui croient en Lui.

C’est par sa mort sur la croix comme sacrifice parfait de Dieu pour le péché et la résurrection de Jésus trois jours plus tard que nous pouvons maintenant avoir la vie éternelle si nous croyons en Lui. Le fait que Dieu lui-même a fourni cela qui expie nos péchés fait partie des glorieuses nouvelles de l’Evangile qui est si clairement déclaré dans 1 Pierre 1:18-21: «sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu »

Autres textes concernant l’agneau

L’Agneau qui a été immolé (Apocalypse 13:8)

L’Agneau qui est au milieu du trône (Apocalypse 7:17)

Un Agneau sans défaut et sans tâche (1 Pierre 1:19)

 


[1] Livre de Guy Athia paru aux éditions « Le Berger d’Israël ». ISBN : 978-2-9531935-1-0

[2] http://evangile-partage.over-blog.net/pages/chapitre_1-5000852.html

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