Un ami des gens de mauvaise vie

« 19  Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent: C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres. 20  Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties. » (Matthieu 11 :19-20)

Le Fils de Dieu, Yeshoua est venu en chair. Devenu « Fils de l’homme », Il a été méprisé par les religieux de son époque parce que pour eux, un Dieu ne peut pas être homme. Leur irritation allait à son comble lorsqu’Il décida d’aller plutôt vers les gens simples sans instruction. Ainsi, Yeshoua s’asseyait à table en compagnie des « gens de mauvaise vie », des voleurs (les publicains étaient connus pour taxer d’avantage que ce qu’ils devaient).

Le fait de côtoyer des gens de mauvaise vie était interdit par la loi de Moïse, pourtant l’évangile précise que Yeshoua a été justifié par ses œuvres.

Et ces œuvres étaient de se préoccuper des malades, de ceux qui souffraient, des tourmentés, des lépreux et des brebis perdues de la Maison d’Israël, des pécheurs. « 1  La sagesse (chokmah חכמה ) ne crie-t-elle pas? L’intelligence (bina) n’élève-t-elle pas sa voix? 2  C’est au sommet des hauteurs près de la route, c’est à la croisée des chemins qu’elle se place; 3  à côté des portes, à l’entrée de la ville, à l’intérieur des portes, elle fait entendre ses cris: 4  Hommes, c’est à vous que je crie, et ma voix s’adresse aux fils de l’homme. 5  Stupides, apprenez le discernement; insensés, apprenez l’intelligence. 6  Ecoutez, car j’ai de grandes choses à dire, et mes lèvres s’ouvrent pour enseigner ce qui est droit. 7  Car ma bouche proclame la vérité, et mes lèvres ont en horreur le mensonge; 8  toutes les paroles de ma bouche sont justes, elles n’ont rien de faux ni de détourné; 9  toutes sont claires pour celui qui est intelligent, et droites pour ceux qui ont trouvé la science. »

Cette sagesse qui crie, qui se trouve à la croisée des chemins, proclame la Vérité, des paroles justes qui n’ont rien de faux ni de détourné mais qui sont droites. Aucune sagesse humaine ne peut être ainsi personnifiée si ce n’est par le Fils de Dieu en personne ! La tradition confirme qu’en Dieu il y a trois entitész : keter (couronne : le Père) chokmah (la sagesse : le fils) et bina (l’intelligence – ou – le discernement l’Esprit Saint)

Lorsqu’on lit que cette sagesse a été justifiée, le Proverbe 8 nous parle d’elle comme d’une Personne bien réelle et 1 Corinthiens 1:30  le confirme : « Or, c’est par lui que vous êtes en Yeshoua le Messie, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption ».

Et comme cette sagesse (c’est-à-dire Yeshoua) a été justifiée par les guérisons et délivrances, celui qui refuse d’y voir l’action de Dieu reçoit alors un blâme : c’est le reproche du Fils de Dieu aux incrédules.

Ce qui est le plus important dans la Foi messianique, ce sont les fruits : on reconnaît un arbre à ses fruits. Et ces fruits sont les guérisons, les délivrances de la puissance des ténèbres et les prodiges qui attestent que Yeshoua est bien ce Messie qui a autorité sur les « dominations » et « puissances », les esprits méchants dans les lieux célestes. (Ephésiens 6 :10)

On peut devenir « replet » de la Parole de Dieu et obéissant aux commandements et aux rites religieux sans pour autant porter un seul fruit pour la Gloire de Dieu.

Les fruits de ces arbres messianiques sont le salut des âmes qui viennent au Mashiah, la délivrance au Nom de Yeshoua des êtres tourmentés par le diable, la guérison des lépreux et le Don de la Vie Eternelle.

L’Evangile cite les personnes qui ne sont pas conformes au canon religieux : des « gens de mauvaise vie », des « publicains », des « femmes de mauvaises vie ».

Certainement ces gens de mauvaise vie dont on ne cite pas en détail leurs péchés, étaient des personnes souillées dans leur conscience par le péché de la chair (péché sexuel) et de l’esprit (magie, divination, astrologie), par le péché de toute sorte d’idolâtries (argent, égoïsme, méchanceté, perversion).

Ce n’est pas à en douter : ces gens pratiquaient toutes sortes de mauvaises choses. Mais ce qui les unissait était la solitude et aussi l’amour pour Yeshoua. La femme de mauvaise vie aimait Yeshoua : c’est ce qui la sauvée. Zachée aimait le Seigneur : c’est ce qui a attiré Yeshoua dans sa maison. Matthieu le publicain était rejeté par tout le monde et Yeshoua s’arrête devant son comptoir du bureau de change et lui dit « Suis moi ».

L’obéissance aux commandements ne doit pas être négligée mais passe après le temps que nous devons passer pour parler avec les gens de mauvaise vie !

« As-tu de la compassion pour ton ami de mauvaise vie, même s’il abandonne la crainte du Tout-Puissant? »

« Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant. (Job 6:14)

Yeshoua est venu entourer par sa Grâce, tous les gens de mauvaise vie qui, à force de recevoir des reproches de la part des chefs religieux, n’aimaient pas Dieu et pour certains, n’avaient pas de crainte à son égard. Il y a un accès auprès du Père pour tous ces gens là, à cause de la Grâce et de la Vérité du Fils de Dieu venu vers les pécheurs. Yeshoua est venu pour les malades, Il est venu pour « avertir » les pécheurs :

« Quand je dirai au méchant: Tu mourras! si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. » (Ezékiel 3:18)

Le cinquième livre de Moïse donne des injonctions strictes aux enfants d’Israël, des prescriptions lourdes comme des charges à mettre sur les épaules. Ces ordonnances sont en vérité impossibles à respecter entièrement à la lettre et donc nous condamnent ; puisqu’une seule désobéissance à la loi nous rend coupable selon toute la loi, aucune échappatoire n’est donc possible : le salaire du péché est la mort.

« Si vous écoutez », « si vous apprenez », « si vous exaucez », « si vous accordez »

« 13 Si vous obéissez (si vous « écoutez » racine : shamaà mes commandements (mitsvahque je vous prescris (racine : tsavahaujourd’hui, si vous aimez l’Eternel, votre Dieu, et si vous le servez de tout votre cœur et de toute votre âme, 14 je donnerai à votre pays la pluie en son temps, la pluie de la première et de l’arrière-saison, et tu recueilleras ton blé, ton moût et ton huile; 15  je mettrai aussi dans tes champs de l’herbe pour ton bétail, et tu mangeras et te rassasieras. 16  Gardez-vous de laisser séduire votre cœur, de vous détourner, de servir d’autres dieux et de vous prosterner devant eux. » (Deutéronome 11 :13-16)

La racine primaire Shama שמע signifie entendre, écouter, apprendre, exaucer, accorder, obéir, comprendre, prêter attention, refuser, se répandre (le bruit)

Les commandements Mitsvah מצוה ordonnances, ordre, préceptes, la loi, ce qui était prescrit, ordonné, commandé doivent être «écoutés» , «entendus» , «appris» , «exaucés» 

Ce mot mitsvah vient de Tsavah  צוה une racine primaire ordre, ordonner, ordonnance, commander, prescrire, accorder, arrêter signifie dans la forme (Piel) mettre en charge sur, établir.

Cela nous rappelle que les épaules de Yeshoua peuvent porter encore aujourd’hui, non seulement nos péchés mais aussi le fardeau de la loi qui nous condamnait et dont les ordonnances qui nous accusaient subsistaient contre nous.  « 14 il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix;  15  il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. 16 Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des shabbats: 17  c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Mashiah. (Colossiens 2 :14-17)

Aimer comme Dieu nous aime Ahab אהב racine primaire, est un amour passionné comme un amour entre deux amants, entre deux amis intimes, entre deux êtres qui se plaisent et se font plaisir mutuellement et qui vont jusqu’à défendre leur ami contre toute attente :

« 4 L’amour est patient, l’amour est bon, il n’a pas de passion jalouse ; l’amour ne se vante pas, il ne se gonfle pas d’orgueil, 5  il ne fait rien d’inconvenant, il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’irrite pas, il ne tient pas compte du mal ; 6  il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit avec la vérité ; 7  il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout. » (1 Corinthiens 13 :4-7)

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