Le ver

Psaume 22:6-8 Le ver « coccus ilicis »

 

Le psaume 22 nous révèle quand on se donne la peine d’y plonger ses regards, un véritable trésor.

« 6  Et moi, je suis un ver et non un homme, l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. 7  Tous ceux qui me voient se moquent de moi, ils ouvrent la bouche, secouent la tête: 8  Recommande-toi à l’Eternel! L’Eternel le sauvera, Il le délivrera, puisqu’il l’aime! » (Psaume 22 : 6-8)

Puisque Yeshoua avait déclaré pendant ses trois ans de ministère sur terre, être le Fils de Dieu, on aurait pu s’attendre à l’intervention de son Père en vertu des promesses faites des années auparavant : quand on met sa confiance en Dieu selon les promesses divines, on peut espérer avoir tout au moins son approbation dans la patience et le sentiment de sa présence, avant l’exaucement.

Ce qui semble ne pas lui avoir été accordé puisque sur la croix Il a crié à son Père qu’Il l’abandonnait, qu’Il le sacrifiait, qu’Il l’apostasiait.

 

Des passages bibliques qui ont fermé le cœur des pharisiens

Certains passages donnés dans la Tenackh révèlent que la Parole de Dieu est donnée par la Foi et qu’elle ne doit s’appliquer qu’à celui ou celle à qui elle est donnée par l’Esprit. Combien n’avons-nous pas vu de croyants sur terre qui ont été torturés à mort par des Etats intégristes et qui n’ont pas été exaucés dans les promesses faite par Dieu Lui-même. « d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection;  36  d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison; 37  ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, 38  eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre. 39  Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, 40  Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.» (Hébreux 11:35-40)

(Psaumes 37:5)  « Recommande ton sort à l’Eternel, mets en lui ta confiance, et il agira. »

(Psaumes 55:22) « Remets ton sort à l’Eternel, et il te soutiendra, Il ne laissera jamais chanceler le juste. »

(Proverbes 16:3) « Recommande à l’Eternel tes œuvres, et tes projets réussiront. »

« Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui; Il annoncera la justice aux nations. » (Esaïe 42:1)

 

Une promesse ne peut être comprise que par la Foi

« Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. 18  Voici mon serviteur que j’ai choisi, Mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui, Et il annoncera la justice aux nations. » (Matthieu 3:17)

« Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection: écoutez-le! » (Matthieu 17:5)

Les pharisiens et les chefs religieux étaient les premiers à connaître leur Bible sur le bout des doigts. Mais sans la Foi la lecture de la Bible est inutile et c’est probablement à cause de ces passages connus par eux qu’ils ont réagi :

« Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même! S’il est roi d’Israël, qu’il descende de la croix, et nous croirons en lui.  43  Il s’est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime. Car il a dit: Je suis Fils de Dieu. » (Matthieu 27:42-43)

« Le peuple se tenait là, et regardait. Les magistrats se moquaient de Yeshoua, disant: Il a sauvé les autres; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie, l’élu de Dieu! » (Luc 23:35)

 

Le don de la Foi

Comme toute créature sur cette terre, comme tous juifs et non juifs, les pharisiens n’avaient pas la Foi car la Foi est un don de Dieu. D’eux-mêmes, ils ne pouvaient en aucune façon imaginer un seul instant que Yeshoua le Fils de Dieu eut été envoyé par son Père sur terre pour mourir sur une croix, racheter les hommes en payant, par son sang versé, le prix de la condamnation de leurs péchés.

Sans la Foi il est impossible de croire que Yeshoua est le Fils de Dieu et qu’Il est venu dans ce but là. Sans la Foi il est impossible d’être sauvé.

Mais si la nation juive a été momentanément écartée pour le salut des nations, il y a eu des multitudes de juifs qui ont cru en Yeshoua. Les pharisiens quant à eux, avaient un autre problème : devoir se remettre en question d’après les paroles de Jean Baptiste puis de Yeshoua Lui-même. La soif de pouvoir et de domination religieuse les a empêchés de faire teshouvah en toute humilité et d’obéir à la voix du Saint Esprit qui annonçait celui qui devait venir après lui.

« 6  Et moi, je suis un ver et non un homme » disait le psalmiste, prophétisant Yeshoua.

Le Fils de Dieu, méprisé et abandonné de tout, habitué à la souffrance fait une déclaration pour le moins étonnante qui semble ne pas avoir sa place dans la Bible quand on sait justement que c’est de Lui qu’il s’agit : « Je suis un ver et non un homme ».

Les paroles que nous avons lues plus haut aux versets 7 et 8 sont reconnaissables facilement puisqu’elles sont prophétisées, annonçant les paroles qui seront prononcées sur le Mont Golgotha.

 

Le ver « coccus ilicis »

Lorsque Yeshoua dit qu’Il est un ver, ce n’est pas comme on serait supposé de le croire, qu’il serait rendu inférieur à l’homme dans sa condition humaine méprisable et vile.  On pourrait bien évidemment le prendre comme tel puisqu’il a pris notre condition sur Lui au point d’avoir connu tout ce que nous avons souffert :

« Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. (Hébreux 4:15)

Mais ce que l’hébreu révèle est encore plus intéressant à comprendre.

Le ver se dit Tola (au féminin se dit tole‘ah ou tola‘ath) cramoisi, ver, vermisseau, pourpre. Ce ver dont il est question est utilisé pour les étoffes écarlates, pour créer de la couleur cramoisi. La teinture qui en faite provient du corps séché de la femelle du ver coccus ilicis.

Quand la femelle du ver de l’espèce de l’écarlate est prête à pondre, elle attache son corps au tronc d’un arbre, d’une façon si ferme et si permanente qu’elle ne pourra plus le quitter. Les œufs ainsi déposés sous son corps sont donc protégés jusqu’à ce que les larves soient capables d’entrer elles-mêmes dans le cycle de la vie. Comme la mère meurt, le fluide cramoisi imprègne son corps et le bois environnant. La teinture cramoisie (écarlate) de l’antiquité en était extraite. On peut retrouver là l’image du Messie, mourant sur le bois, versant Son précieux sang pour pouvoir « conduire à la gloire beaucoup de fils ». (Hébreux 2:10) 

Il est mort pour nous, pour que nous puissions vivre à travers Lui! Le Psaume 22:7 décrit un tel ver et nous donne l’image du Messie (voir aussi Isaïe 1:18).

On retrouve cette curieuse analogie dans l’hébreu lorsque Dieu a incorporé de manière définitive dans le nom du Messie, le principe de la croix : le bois de la condamnation est lié à son NOM de manière indélébile. On pourrait citer comme exemple Yeshoua qui possède dans son Nom, la lettre vav qui signifie clou, crochet. On pourrait citer aussi le Nom Sacré de Dieu YHVH qui a été complété d’une lettre formant ainsi le peuple Yehoudah (YHVDH).

Ce mot tola vient d’une racine primaire yala « prendre à la légère » « C’est un piège pour l’être humain que de dire à la légère : « C’est sacré ! » et de réfléchir après avoir fait des vœux. » (Proverbes 20:25)  « parler d’une façon téméraire », « parler sauvagement », « avaler » sans réagir des conséquences est un piège pour l’homme et est à l’image du ver qui attache son corps au tronc d’un arbre, d’une façon si ferme et si permanente qu’elle ne pourra plus le quitter jusqu’à son but : la mort.

 

Ajoutons aussi les particularités des lettres du mot tola

La lettre Tav signifie SIGNE, MARQUE, SIGNATURE et c’est bien ce que représente la croix : une marque indélébile, la signature divine dans toute la création.  Valeur numérique 400, 4 le chiffre de l’épreuve, du désert, 40 jours de désert, 40 ans de désert pour le peuple.

La lettre Vav signifie CLOU, CROCHET, AGRAPHE, CROC Valeur numérique 6, le chiffre de l’homme, le chiffre de la croix, Yeshoua crucifié.

La lettre Lamed signifie ENSEIGNER, APPRENDRE, CONDUIRE. Dieu nous enseigne par sa Parole, Il nous conduit dans toute la Vérité. Valeur numérique 30, les 3 parties de Dieu, le Père, le Fils et l’Esprit.

La lettre Ayin signifie OEIL, YEUX, REGARD Valeur numérique 70, le chiffre de Dieu, le sacrifice de Yeshoua se fait sous le regard du Père.

La signature de Dieu est ce ver qui se sacrifie pour donner la vie, il a donné son sang et il s’est littéralement soudé au bois de la croix. C’est Lui Yeshoua, l’Eternel Dieu qui avec son Père, nous conduit dans les chemins de la Justice, Il nous apprend et nous enseigne. Son regard est posé sur Celui qui a donné son sang, Yeshoua et aussi sur celui qui en a fait le Rocher de son salut, comme son Sauveur et Seigneur personnel.
Dieu ayant tout prévu à l’avance, une autre marque, celle de la circoncision existe dans la chair de la nation juive. Une autre signature se trouve dans le montagnes de Judée et une autre protection divine est sur le peuple juif, montrant là que Dieu est et restera toujours le Dieu d’Israël dans l’attente de la révélation du Mashiah.
Beth Yeshoua
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